jeudi 22 mai 2008

Sur la platine: John Zorn en plein survoltage


Ce n'est pas un disque qui peut servir de trame de fond.
C'est au contraire un disque sur laquelle on branche un cerveau surexcité pour en survolter encore plus les synapses.

Prenez une solide dose de post-bop, tendance free.
Glissez-y des harmonies hébraïques, arabes, moyennes-orientales, je ne sais...
Enfermez-moi l'imparable section rythmique Greg Cohen / Joey Baron;
ajoutez la trompette incisive de Dave Douglas;
le tout sous la direction musicale de cet être survolté, capable de tout, John Zorn...

Ah oui, et l'enregistrement: première classe!

Voici Masada. Dans ce cas-ci, le volume 6 (vav). Un des mille projets parallèles menés par ce maître cubiste des musiques improvisées (je parle encore de Zorn bien sûr)...

À écouter, encore et encore, le solo de Baron, avec le soutien de la basse de Cohen, sur la 5e piste ("Nevalah")... haute pyrotechnie percussive parfaitement rendue sur disque, excellent pour mettre en valeur votre système de son; et le solo magnifiquement inspiré et lyrique de Douglas sur la 6e pièce ("Miktav")...

(Lorsque j'aurai le temps, je vous parlerai de ce que j'écoute vraiment constamment ces temps-ci: le fantastique, l'hallucinant troisième disque de Portishead, un chef d'oeuvre dense, épeurant, émotif, mêlant la violence de beats krautrock déjantés et la voix fragile, passionnée, toujours sur le point de casser, de la grande Beth Gibbons. À écouter avec une dose sévère de Nine Inch Nails récent (Ghosys, The Slip) et du Can à volonté.)

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