mercredi 26 mars 2008

Tenor Madness... hard-bop chauffé à blanc!


Le Hard-Bop à son meilleur...

La quintessence du combat amical entre deux souffleurs, qui en plus étaient des gentlemen...

Deux ténors aux voix distinctes, et dont les chemins se croisent pour la première et la dernière fois...

Sonny Rollins et la section rythmique de Miles Davis, circa 1956 (Red Garland, Paul Chambers, Philly Joe Jones), avec en ouverture 12 minutes d'un duel enlevant de ténor:

Sonny Rollins, la vedette de l'époque vs.
John Coltrane, le jeune loup, si controversé, du Miles Davis Quintet.

Fascinant de comparer la différence de style entre les deux...

John Coltrane, sonorité plus pincée, style plus énergique, et qui semble précéder le tempo
vs Sonny Rollins, son plus ample, plus majestueux, et jouant du temps comme s'il en avait à revendre. L'incandescence vs la puissance dans un dialogue où on n'a pas plus de mal à identifier les protagonistes que s'ils utilisaient leurs propres voix!

That said, Coltrane’s fearlessness is front and center as he takes the first solo, firing flurries and fusillades from the high end of his tenor sax. He is definitely on his game for the time. He's a willing teammate as he trades fours with Rollins on an ending dialogue where the two players happily finish each other’s thoughts.
The proof of the pudding is in Rollins’ first solo. Taking the tonal low road to Coltrane’s high attack, Rollins’ tenor has a shape and substance Coltrane lacks. This not only adds to the contrast that should otherwised elude this instrumental airing, but also demonstrates the scope of Rollins’ sound. At this point Trane had chops, but Rollins had soul, and the disparity is conspicuous.
Parfaitement résumé, si vous voulez mon avis! En plus, c'est un disque OJC (Original Jazz Classics), un petit moment de bonheur audiophile mono!




samedi 15 mars 2008

ESt-ce que la maximisation apporte plus de résolution?

Une petite référence dans notre discussion intermittente sur les effets de la compression sonore dans la qualité des disques laser...

Un des arguments de Nick Davies dans sa compression du son dans la série des SACD de Genesis est d'utiliser pleinement les 16-bits du format; sous prétexte qu'un volume trop bas nous éloigne de cette pleine résolution.

Barry Diament, qu'on aime parce qu'il fait sonner Genesis comme pas un, réfute...

Voici son explication:

While 6 dB does add up to 1 bit of resolution, I believe this bit ( ) of information is often taken out of context and misrepresented.

The logical extension of the common argument would say that unless we compress the dynamic range to 6 dB or less, we're not using all of the available resolution on a CD. (Oh, wait a minute. The majors are compressing the dynamic range to 6 dB or less, aren't they? Actually, with many current releases, 6 dB would be an expansion. )

As you can see, it becomes a silly argument rather quickly, especially if you want to have a dynamic recording.

As to digital masters after noise shaping being "effectively 14-bit", here again, I must disagree. This too is what I call a "reductionist" perspective on a picture that is much larger.

If an original recording is made in high resolution (say 24-bit) and one wants to make 16-bit CDs, the options are:
1. to simply truncate (i.e. "throw away" bits 17-24), which will wreck the tonality and soundstaging
2. to dither (adding about 4 dB of noise overall), which if done properly will preserve much of the low level information that would otherwise be lost
3. to dither and noise shape, which if done properly will keep the benefits of good dithering while making the added noise considerably less noticeable.

To suggest a reduction in resolution with noise shaping is to imply one will not suffer any loss by avoiding noise shaping. In my experience, it is the opposite that is true.

I hear resolution as being primarily a function of the quality of the original recording (i.e. what leaves the microphones), the quality of the A-D conversion and how carefully everyone in the chain works to preserve what was recorded.

Many of the best sounding recordings I own do not spend much time near the top of the meters and all of them involved some kind of noise shaping for reduction of the original to 16-bit for the CD.

Best regards,
Barry
www.soundkeeperrecordings.com
www.barrydiamentaudio.com

dimanche 9 mars 2008

Weird Nightmares, Charles Mingus, comme un chien enragé...


Oh je viens de faire un voyage sonore étrange

Vous connaissez Hal Willner? Il est un peu le précurseur des disques thématiques en hommage à un compositeur... Il a fait très fort dans les années '80 avec trois disques thématiques: Nino Rota, Thelenious Monk et Kurt Weill; les participants étaient toujours la crème de la crème, de Tom Waits à Marianne Faithfull, de Joe Jackson à John Zorn en passant par Sting, Carla Bley, Steve Lacy, etc.

Ben celui que j'ai écouté ce soir était de loin le plus weird: Meditations On Mingus est plutôt un théâtre musical, avec un seul ensemble mais à géométrie variable; des noms que les amateurs de musique expérimentale reconnaîtront: Bill Frissell, Don Byron, Greg Cohen, Don Alias, Art Baron... Au milieu de la musique, des récitatifs de vers de Mingus par des gens comme Leonard Cohen, Robbie Robertson (quelle voix!), Henry Rollins (de Black Flag), Chuck D (de Public Enemy); parmi les invités, Keith Richards, Elvis Costello, Dr John.

C'est un disque anti-serveur: on l'écoute du début à la fin, sinon on comprend rien à la démarche.

Plusiuers magnifiques moments: la très lumineuse Self-Portrait in 3 Colors, arrangé par Bill Frissell et mettant en vedette la clarinette de Don Byron, un formidablement dynamique Open Letter To Duke arrangé par Bobby Previte (excellent test de résolution de hautes et de mid-hautes pour votre système), le bluesy Oh Lord, Don't Drop That Atomic Bob On Me avec la guitare de Keith Richards... autres moments, efficaces, étranges et scary: Diamanda Galas hullulant comme une scie musicale possédée, pendant que Leonard Cohen récite un poème intitulé Chill of Death, le tout sur solo de clarinnete basse de Byron et fond d'instruments exotiques créés par un certain Harry Partch dans les années '70... le tout avant que Robert Quine (ou Bill Frissell?) n'éclate sur un solo tranchant pour un grand hit de Mingus, Pithecanthropus Erectus... enfin bref...

Pour les aventuriers du monde sonore, un excellent disque, très très bien enregistré... une clarté de cristal dans des arrangements très touffus et dynamiques, bravo à Joe Ferla (mixage) et Bob Ludwig (mastering).



Hal Willner Presents Weird Nighmares - Meditations on Mingus
Columbia ck 52739 1992