mardi 26 février 2008

Arlo Guthrie, à propos de Bob Dylan

Songwriting is like fishing or something. You’re sitting there and songs are swimming by and if you have a pen there, you can catch them. I know I’ve missed some good songs others have caught…don’t be sitting downstream from Bob Dylan.


vendredi 15 février 2008

Les jouets du Dr House...

Allez voir ça...

jeudi 14 février 2008

Assaut sur l'enregistrement digital

Nous sommes à l'ère de la performance.

Les chanteuses ne sont plus des artistes de l'expression humaine: ce sont des athlètes.
Le loisir de l'audiophile, ce n'est plus la musique: c'est la reproduction sonore.

Je vous disais dans un autre billet le choc que j'avais éprouvé en écoutant un enregistrement digital de Sting, comparé à l'enregistrement analogue du premier Doors (27 octobre 2007).

Je viens de lire un article de 1985 de Michael Fremer, se plaignant de la dérive de l'enregistrement digital; Fremer avait déjà compris à l'époque. Et les termes utilisés par Fremer s'appliquent encore aujourd'hui.

À lire

dimanche 10 février 2008

Buddy Holly et l'enregistrement studio: Avancez en arrière!


... ou la suite de notre observation fascinée portant sur les progrès technologiques et la dégradation de la qualité des disques qui l'accompagne (du moins à certaines oreilles)... les citations qui suivent sont des digressions de l'ingénieur Steve Hoffman, répondant à un poster médusé par la qualité sonore exceptionnelle de la compilation de Buddy Holly: From The Original Master Tapes


I've spoken of the Golden Age Of Recording hundreds of times here; all vacuum tubes, small number of microphones, hardly any overdubbing, live groups playing in the same space with no headphones or baffles on to pristine Scotch 111 tape. Heck, some of here bitch about what happened to this sound all the time! Grumps, yes, but when you hear this sound you scratch your head in wonderment that any engineer would want to change it. But, change it they did the minute they could; more microphones, more wires, no tubes, giant compression, etc. Such is life.

You know that in the 1960's it started changing to Solid Stage gear, more channels, more isolation, more signal processing. So it goes. Blame the Beatles, heh.

You want to make a recording of your band that has the quality of a Buddy Holly song?

Get 4 Neumann microphones, feed through a small tube mixer like my Ampex MX-35 below onto an Ampex 350-2, live. Play it back. There you have it.

L'overdubbing aussi a eu un effet radical sur l'enregistrement sonore... On comprend son commentaire mi-sérieur: Blame the Beatles. À partir de Sgt Pepper's, il n'y avait plus de retour en arrière possible. Les artistes allaient pousser l'enveloppe sonore aussi loin que possible... avec pour résultats...

Forgot one thing. As soon as the artists got a taste of the new "overdubbing" approach to recording there was no going back. None at all.

So, many more channels, the need to keep the numerous mic preamps quiet (use compression), the need to keep the 24 hissy tracks quiet (use the Dolby System), isolated musicians to keep each instrument on its own track, the need for headphones to hear everyone, solid state recording to keep it cool in the studio and have less breakdowns, outboard devices to make the sound "exciting", zealous engineers and producers who wanted total control over the band's dynamics in post production and you have: The 70's! Turn it to digital and you have: The 80's and beyond!

No one wanted to go back to the old way of grouping the musicians around four microphones and recording everything live in one take, in a natural space. It took the Audiophile Recording Style in the 1990s to figure out how to do that again. And by that time Buddy was gone..


jeudi 7 février 2008

Sillons...


Bonheur musical hier. Un vrai. Un authentique.

J'ai récupéré ma table tournante. Une Dual CS-5000. Une Allemande, 1986. Elle a passé plusieurs mois en convalescence chez Audio d'occasion, suivant plusieurs années entre d'autres mains. Éric l'a remis d'aplomb. Je l'ai équipée d'une Ortofon OM-20 trouvée pas cher sur E-Bay.

Ça doit faire un bon 15 ans que j'ai pas mis un vinyle sur MA table tournante.

Hier je l'ai fait.

Je n'avais pas beaucoup de temps. La carte maîtresse de mon ordi a apparemment sauté. Changer le power supply n'a rien résolu. Merde. Quel bouffe-temps et bouffe-plaisir que l'ordi.

C'est peut-être à cause de mes mésaventures informatiques, c'est peut-être le fait de voir une table tournante connectée à mon ampli. J'ai mis Everything At Its Right Place, de Radiohead. Un titre approprié, non?

Putain, le son!

C'est ce que j'ai immédiatement remarqué: la solidité du son. Les assises solides des basses. Le côté homogène de l'image musicale.

Aujourd'hui. détour par le dernier Johnny Cash. Oubliez le plaisir: ce dernier titre de la compagnie Lost Highway est "muddy". Et bruyant.

Le bonheur est revenu lorsque j'ai mis la fameuse compil' de Hal Willner, son disque-hommage à Thelenious Monk: That's The Way I Feel Now. Le pied! le pied je vous dis. Cette belle basse profonde et pleine. Cette solidité de l'image musicale. Dès les premières notes du tack piano de Barry Harris, j,ai senti une grande bouffée d'Amérique entrer de plein pied chez nous... Plus tard, il y a eu le Ask Me Now, ce morceau que j'adore parce que je le mettais tout le temps quand ma grande était encore un tout petit bébé: Charlie Rouse et Steve Lacy qui se répondent sur un air sautillant, oblique, abstrait et ludique, comme les jeux d'un bébé... Monk, quel compositeur! Chaque note, qui vous surprend, qui vous amène, c'est comme suivre les traces du joueur de flûte de Hamelin: vous êtes hypnotisé, vous n'allez pas là où vous croyiez que le chemin va, mais le musicien, lui sait...

J'avais oublié la grande beauté du Round Midnight de Joe Jackson, alors à son peak absolu. Et plus loin sur cette face (!), il y a une superbe interprétation de Peter Frampton et Chris Spedding (!), il y a Ed Blackwell à la batterie, polyrythmique, derrière Dr John et Steve Sladge, il y a même Bobby McFerrin qui opère sa magie, il y a un long solo presque free de Steve Lacy, et il y a, pour clore, un duo magique avec Lacy et Gil Evans, le sensuel Bemsha Swing.

Il y a le plaisir d'une vraie pochette de disque (surtout ce disque!), la galette noire qui luit, et, je me répète, cette solidité de son...

Bien sûr, tout n'est pas parfait. La résolution dans les mid-hautes n'y est pas encore, oublions les très hautes, et je perd la tri-dimensionnalité de l'image.

À partir de là commencent le long raffinement de l'installation et les affres de l'upgradite!

(1ère étape: un Nitty Gritty, ou quelque chose de similaire. J'ai sauté dans mon siège lorsque mon premier disque a sauté. C'était pendant Paranoid Android. J'avais oublié ce plaisir bien analogique.)

(Le disque dont il est question, je l'avais en vinyle jadis. Réédité en laser, il est discontinué, coûte un bon 70$ sur E-Bay et ne comprend pas toutes les pièces de l'album-double. J'ai eu la très grande chance de mettre la main sur cette copie mint pour moins de 20$)

Artistes variés. That's The Way I Feel Now: The Music of Thelenious Monk. A&M Records. 1984. Produit par Hal Wilner. Mastering (excellent) de Greg Calbi.

mardi 5 février 2008

Genesis remixé en SACD: Massacre à la tronçconneuse:

Je chiale souvent contre les remasters/remix de Genesis... Mais avant de passer pour un irrépressible grincheux et un ennemi de la jeunesse, peut-être qu'avec un peu de travail je peux faire la démonstration de ce que j'avance.

Je trouve ça d'autant plus important que nous sommes présentement en pleine épidémie de masters et remasters absolument épouvantables, inécoutables, qui sont j'en suis certain un des maux les plus sévères que connait le monde de la musique actuellement. Une dégradation sévère de la qualité du produit, qui fait qu'aujourd'hui, s'asseoir et écouter un disque au complet devient presque une corvée. Je veux dire, après 15 ou 20 minutes de son compressé, avec des aigus scintillantes, les nerfs n'en peuvent plus!

Vous avez remarqué? Le cinéma, qui, lui, est en plein boom, suit la trajectoire inverse: investissement dans la qualité du produit (blue ray, hd-dvd) = plus de clients contents, plus de ventes.

Anyway... Genesis... On s'entend qu'il s'agit pas d'un petit groupe qui débute et qui doit fesser fort pour qu'on le remarque. On parle d'un groupe qui a déjà sa base de fans, qui, j'en suis certain, ont souvent acheté 2 ou 3 copies de leurs disques préférés, genre copie vinyle de Foxtrot dans les années '70, puis Cd dans les années '80, et maintenant, il sort en SACD. On se comprend que celui qui rachète la chose veut PLUS de qualité. Pas MOINS. Que la qualité audiophile du truc est importante. Bon j'arrive aux faits.

Voici le fichier WAVE de Squonk ("sur "A Trick of the Tail") dans la version CD des années '80, la 1ère, sur étiquette Atco, remasteré par Barry Diament si je me rappelle bien. Vous savez, les CD des années '80 qu'on disait flat...

(à noter que j'ai normaliser le volume pour que les peaks soient à 0 dB, pour comparer des volumes équivalents)

OK. Maintenant tenez-vous bien: le remix/remaster 2007 de Nick Davies, la version dite audiophile:

Évidemment, je l'ai pas normalisé, celle-là.
cry.gif Ça fesses-tu dans le dash??? C'est presque de la pornographie auditive, vous trouvez pas???

Ceux qui savent lire les WAVE comprennent ce qu'ils ont sous les yeux. Une onde carrée. Squashed. Du bruit. De la distorsion. Des cymbales qui sonnent comme une onde parasite. Des voix qui cillent. Nick Davies prétend que de compresser un peu permet plus de résolution dans les détails à plus faible volume. C'est sûrement de l'humour anglais: un peu de compression??? Un peu???????

Tant que les amateurs de musique vont accepter cela et acheter sans rechigner, tant qu'ils ne se plaindront pas de ces aberrations qu'on leur sert, ça va continuer. Des SACD compressés (pourquoi???). Des Cd avec des écarts dynamiques de moins de 10dB, plutôt que 35dB comme jadis. C'est comme si en télé on retournait au noir et blanc.

Méfiez-vous du lieu commun qui dit que les CDs des années '80 étaient de piètre qualité et que les remasters les surpassent. C'est parfois vrai et c'est SOUVENT faux. Boycottez les remasters massacrés de vos classiques préférés. En commençant par cette boucherie, les remasters de Genesis. thumbdown.gif

lundi 4 février 2008

Barry Diament: Secrets de mastering


Vous voulez savoir pourquoi les masterings de Barry Diament sont si recherchés? Pourquoi, 25 ans après leur exécution et après de multiples remasterings utilisant la dernière technologie, les CDs qui portent son nom sont encore considérés comme les plus fidèles à un idéal sonore analogique?

Il a explicité un peu sa "recette" dans un post récent qui tendait à expliquer pourquoi sa série des Led Zeppelin des années '80 sonne différemment de Led Zeppelin IV, exécuté à la même époque par Joe Sidore.

Sometimes I used the Studer A80 and at other times, I had an MCI machine (forgot the model). While the Studer transport is wonderful, to my ears, the stock electronics --this was before the Levinson cards-- did not sound as transparent as the transformerless MCI electronics.

To my mind, aside from the tapes themselves, what made a significant contribution was the fact that I carried my own cables to work with me and used them in place of those from the output of the Studer/MCI. I'd wire direct to the 1630 (A-D converters) and listen to the output of the 1630. No console, switcher or patchbay in the signal path. To my ears, this makes all the difference in the world.

When using EQ, I'd wire direct to EQ input, then direct from EQ output to the 1630. Again, monitoring the 1630 output, with nothing else in the signal path. This has always been my approach to analog to digital transfer.

I don't know if it speaks to the original poster's question but at Warner's, Joe had more of a "regular" studio setup with standard studio cabling and a patchbay. They also had more "traditional" studio monitors and not the Dahlquists "in the middle of the room" setup I used at Atlantic and my first few years as an independent (prior to going with Maggies).

Best regards,
Barry
www.soundkeeperrecordings.com
www.barrydiamentaudio.com

Parmi les Barry Diament les plus célébrés:
tous les Led Zeppelin (sauf IV), mais surtout House of the Holy
Trick of the Tail de Genesis
Legend de Bob Marley
Close to the Edge de Yes
Back in Black de AC/DC
So Far de Crosby, Stills, Nash & Young


Le CD, un macchabée, selon le management des Doors


Tempus fugit. Les temps changent.

Vous ne le savez peut-être pas, mais les disques des Doors dans leur mixage original des années '60 ne sont maintenant plus disponibles en CD. Ce sont les versions remixées du box-set Perception qui sont maintenant vivants au catalogue. Assistons-nous à une nouvelle mode sonore, ou à une stratégie de marketing? Après tout, Genesis a annoncé de même qu'une fois les sorties des SACD complétés, les mixages originaux seront discontinués, aiu profit des horribles remixages stéréo de Nick Davies.

Eh bien, je ne sais pas si c'est rassurant, mais un poster du forum de Steve Hoffman a reçu une longue réponse du management des Doors, qui l'assure que les mixages originaux restent bien vivants, mais seulement sous forme de téléchargement. Pourquoi? Lisez bien ce qui suit, c'est sa réponse.

"Here's the deal: We are NOT rewriting history, or replacing the catalog. I mean, we DID release the 40th Anniversary Mixes on CD, and these are now the only current CDs.

HOWEVER.....as I said several times.....the "classic" mixes will ALWAYS be available, just not on physical CDs, but rather as digital downloads.

The reason?

Again, we want to be leaders, not followers, and folks, the future of music is digital, NOT shiny, round, silver discs. Those things will soon be relics. At least, that's the way it's trending, more and more each year.

When will they finally peter out? Who knows? Five years? Ten? TWO?

So - here's what we thought/think:

Most people who enjoy CDs tend to be - as a very general RULE here, folks, but not always the case - an older demographic. Like, ummmm, ME.

Most people who enjoy and/or prefer downloads tend to be a younger demographic.

The older demographic already OWNS the "classic" mixes on CD.
The younger demographic is turning away from CDs in droves.

Let me let you in on something - and TRUST me, I am just being a messenger and an observer here. I don't necessarily agree, like, dislike, or do cartwheels over any o' this - but it is my job to recognize it, acknowledge it, and respond to it: Kids today don't CARE about CDs. CDs are, at BEST, kinda like the "wrapper" that their new toy (the record) comes in. They rip it, put it on their iPod, and the CD gets put away somewhere. JUST like software we download to our PCs or Macs that comes on a DVD. We rip it into the computer, and the disc goes in a drawer, ne'er to resurface again (unless our computer gets wiped). It's weird, actually - I mean, I LOVE CDs, I LOVE vinyl, I LOVE having my collection of thousands of records displayed in my living room, and I like to hold them, look at them, search through them like a library, handle them, and play them.

But the new generation(s) do not. There's a huge extra space in all o' THEIR living rooms where WE would normally put a CD cabinet. They just don't exist for these kids anymore! I mean, they have THEIR library, it consists of thousands of SONGS (the "album" is a dying concept to them, sadly), and it all fits into their pocket, on their 60-gig iPod (or their new 8-gig iPhone).

So - what to do?

Simple, really - the 40th Anniversary mixes will be available on CD for those who PREFER CDs (and most likely already own the "classic" mixes on CD).

The "classic" mixes will be available - ALWAYS - but as digital downloads, not physical CDs.

We're trying to move into the future, and offer the best products at the best prices (didja notice all the new studio albums with the new mixes were carrying a MSRP of only $11.98??)

We're also trying to give you the products you want, at the best price, and IN THE BEST FORMAT for the future.

This is a FORMAT question, not a "classic" vs. "40th anniversary" question at all! They will BOTH be available, just in different formats - and the classic mixes will be in a future format (digital). We are, again, assuming that a preponderance of folks who own CDs already OWN the classic mixes on CD. I mean, believe me, if I thought that most people who want the classic mixes will want them on CD, then we'd be fools not to give it to them, 'cause we make money that way! YES, I know, many of you will want new classic mixes CDs again, but I am betting that the new generation, who has never owned them, will prefer to obtain them digitally.

If this proves not to be the case - OR if CDs have a resurgence - OR if a new format comes along that people seem to embrace, then we will issue the classic mixes on that format -or on CDs - again, no sweat!

But in any event, the "classic mixes" we have all known, loved and enjoyed for all of these years will NEVER go away - they will always be here, be available, and they ARE The Doors.

The only change is how they will be issued - i.e., in what format. And if, in a couple of years, we find we can improve the mastering of the classic mixes, or re-transfer them at a higher bit-rate, or somehow significantly improve them (without altering them) - then, we will do that, and if CDs are viable at that time, we'll issue them on CD all over again!

Does this make any more sense now?
__________________
Thanks - Jeff
Jeff Jampol
The Doors Music Co.
Los Angeles, CA

samedi 2 février 2008

22 juin: une date qui compte...


1956, Sonny Rollins enregistrait son meilleur album.
Ça s'appelle Saxophone Colossus.
Un enregistrement formidablement tonique de Van Gelder.
Si Coltrane vous passe dessus avec le feu de sa quête, Rollins, lui, vous cisèle les tympans avec une puissance athlétique. Et une souplesse de pensée...
On raconte que Rollins n'aime pas trop le support harmonique du piano. Mais Tommy Flanagan, là-dessus, est juste, parfait, suave, élégant.
La copie que j'ai, un OJC, probablement des années '80 (et sans crédit de mastering), est juste parfaite.
Blue Seven,
qui clôt l'album, est un formidable blues.

Je retourne l'album, et je regarde la date d'enregistrement: 22 juin.
22 juin, c'est la date de naissance de mon gars, Elliott, qu'on surnomme Billy Bob pour son côté tomboy.
Je trouve que cet album lui va foutrement bien.
Quand il sera assez grand, je le lui ferai découvrir.
(pour le moment, il aime la musique cool: Gorrilaz et Led Zeppelin!)