jeudi 23 octobre 2008

Analogue vs digital

Réponse de Barry Diament à un partisan du digital qui essaie de le mettre en boîte depuis toujours...




Citation:
Numeric representations have a place for sure. It is important to remember however, that they are abstract constructs and as such, will necessarily miss some of the reality. If this is not recognized from the start and kept in mind throughout, it is easy to get fooled into confusing the map and the territory (to borrow from Korzybski).

It would be like analyzing MRIs and CAT scans and pulse rates and pupil dialation and confusing the results with the experience of making love. ("Was it good for you dear?" "Hold on, let me check my EEG and I'll let you know.")

Best regards,
Barry
www.soundkeeperrecordings.com
www.barrydiamentaudio.com


Pas mal non?


vendredi 17 octobre 2008

Soirée d'écoute

Sur la platine hier...

Deux ensembles similaires hier soir (tous deux sur ECM), mais deux musiques fort différentes.
Deux duos trompette/guitare électrique, appuyés par des sections rythmiques basse-batterie.

D'abord, le guitariste "frippien" David Torn et le trompettiste Mark Isham, appuyés par la section rythmique de King Crimson circa 1980, Tony Levin et Bill Bruford. Ce disque échappe à l'esthétique ECM, tant dans sa pochette que dans son "son" (d'ailleurs, l'enregistrement n'est pas de Jan Erik Kongshaug, l'ingénieur de ECM, qui n'a fait que le mixage): la musique est dense, l'esthétisme incorpore des touches d'ambiant et de world beat à des échanges virtuoses des deux instruments solo. Ce n'est jamais inintéressant, mais c'est un peu trop jazz fusion à mon goût, dans le sens de compos qui manquent de centre de gravité; trop de solos, manque d'ambiance. Je ne suis pas un fan de Bill Bruford sur des percus électroniques, ça manque de ventre. Bon, c'est des virtuoses. et vers la fin, il y a un double-titre (The Network of Sparks) où les dosages semblent enfin "prendre": le beat, l'ambiant et les solos nous font finalement voyager sans discontinuité. Faudra que j'y retourne, peut-être que c'est plus intello que ce que je suis capable d'assimiler à froid. Un mot sur le son: on réalise toute la qualité des ECM de Kongshaug en entendant un disque qu'il n'a pas endisquer: le son est touffu, presque confus, et la prise de son manque d'air. Il manque la physicalité et le sens de l'espace qu'on en est venu à associer à ECM avec les années.

Après, sans m'en rendre compte, j'ai repris la même formation: trompette, guitare électrique et section rythmique sans piano. Mais nous sommes ici en présence d'un quatuor parfaitement intégré et à l'esthétisme très fort: le coeur rythmique de Arild Anderson (le contrebassiste des premiers ECM) et Patrick Héral donne à ces compos abstraites le centre de gravité qui semble tant manquer au Torn. Anderson a un son magnifique et une inventivité mélodique qui ne se dément jamais. Markus Stockhausen, leader du quatuor et trompettiste, injecte des solos qui sont comme de brusques éclats de lumière blanche. Plus en retrait, le vieux Terje Rypdal, à la guitare électrique, est le complément parfait du trio: quand il ne donne pas une couche d'ambiant music, il se lance dans des solos tranchants et énergiques. Surtout, ces 4 musiciens, évoluant sans mélodie , semblent en parfaite synchronicité. C'est abstrait, mais c'est beau, beau, beau. Plannant par moments, très énergique par d'autres, c'est 60+ minutes d'un trip dans un paysage scandinave très ECM, mais avec des dosages parfaits. Et l'enregistrement de Kongshaug : wow! J'adore! Ce Karta est un bien beau trip! Et aux deux bookends du disque, deux magnifiques compos ambiant de Andersen, Sezopon et Lighthouse. Tout est bon, y'a rien à jeter.


Pour finir, j'ai mis Here Comes The Flood de Peter Gabriel, version Robert Fripp (album Exposure): la voix de Gabriel sur fond de Frippertronics, ça me semblait une belle fin. Belle compo, belle interprétation. Mais après la magie sonore de Karta, bon sang, on aurait dit le son d'un vieux phonographe!


samedi 11 octobre 2008

Le chef d'orchestre: le CERVEAU derrière l'exécution

Excellent post sur le forum de Steve Hoffman. La question étant:
jusqu'à quel point le chef d'orchestre marque une interprétation de son empreinte. Voici une réponse éclairante:

In classical music, everything is a matter of interpretation.
From the dynamics to the tempo to the orchestral balance everything needs interpretation. For instance, let's take a hypothetical piece where the tempo is marked as allegro meaning "quick" or "cheerful".
How do we understand quick? It is quick enough for you and me?
Then the same piece is marked piano meaning softly. But again, what is the definition of soft?
So the conductor will offer his own PERSONAL interpretation on the above but not only those.
His performance needs to reflect the spirit and the intentions of the composer, something that takes years of studying but also a great level of intuition.
In a nutshell, the conductor is everything.
The orchestra of course needs to be able to materialize the conductor's vision, but without him, the orchestra is a body without a head or a brain.
http://www.stevehoffman.tv/forums/showpost.php?p=3856042&postcount=16