samedi 25 juillet 2009

The Sound Of Silence

Next to silence, that which expresses the inexpressible is music.
(Huxley)

jeudi 23 juillet 2009

Citation fameuse de J. Gordon Holt



"If the midrange isn't right, nothing else matters"


Les RÉÉDITIONS les plus attendues, 1ère partie!

En temps de crise, c'est bien connu, on se tourne vers le passé. Et s'il est une industrie culturelle qui vit avec son passé, c'est bien l'industrie musicale! Remasterings, rééditions, coffrets, le marché du disque n'en finit plus de recycler les vieux enregistrements, de les dépoussiérer et d'en extraire le jus... sous forme de billets verts.

Mais ne boudons pas notre plaisir. Il y a là des artistes à l'oeuvre, qui, tels des conservateurs de musée enthousiastes et névrotiques, gardent vivantes la mémoire des grandes oeuvres du passé. Voici mon Top 6 (!) des rééditions les plus intéressantes à venir:

#6 - les titres de Audio Fidelity



Audio Fidelity, l'étiquette audiophile spécialisée dans les rééditions "classic rock", produit peut-être les plus laides pochettes du marché, les dates de sortie sont sans cesse modifiées et le choix d'albums originaux licenciés est parfois surprenant, mais leurs ingénieurs aux remasterings, les omniprésents Steve Hoffman et Kevin Gray, ont une telle réputation que ces albums devinnent invariablement des items de collection dont les prix montent de manière stratosphérique sur e-bay, dès l'édition originale écoulée ... Pensez son analogue, naturel des timbres sonores et ce petit quelque chose que Steve Hoffman a appelé "the breath of life".

À venir, donc, chez Audio Fidelity, le 18 août:
  • nouveau remasters (combien y en-t-il eu? Ça défit l'imagination!) de deux albums des Doors: l'orchestral Soft Parade et le blues-rock rugueux de Morrison Hotel. Aucun catalogue n'a été aussi exploité que celui-ci, et ce ne sont pas les deux meilleurs albums du groupe du regretté Jim Morrison, mais entendre l'orgue et les bass pedals de Ray Manzarek et la voix hantée de Morrison remasterés par Hoffman est en soi une rencontre du 3e type avec le son analogue vintage des années '60, et ce sont les deux albums des Doors qui n'ont jamais été réédités sur DCC, l'étiquette-phare de Hoffman. Hoffman, qui dit détester le révisionnisme, a pourtant accepté les remix 40e anniversaire de Touch Me et The Soft Parade.
  • le premier Pretenders (1er septembre) et le Rebel Yell de Billy Idol (vous vous rappelez White Wedding?) nous permettront un retour dans le rock des années '80. Et le 4e album de Alice Cooper, Killer, est annoncé pour le 8 septembre.
  • ajoutez l'excellent album de blues-rock anglais John Mayall with Eric Clapton "Blues Breakers" de 1966 (est-ce que ce sera le mix mono ou le mix stéréo?), un live de Otis Redding (Live at the Whiskey a Go-Go) sur vinyle et, pour les amateurs de country-rock, un Lynyrd Skynyrd (Second Helping), et vous avez en gros le menu AF des prochains mois.
Liste complète:
AFZ 036 Billy Idol - Rebel Yell
AFZ 037 The Doors - Morrison Hotel
AFZ 038 The Doors - The Soft Parade
AFZ 047 Grand Funk Railroad - We're an American Band
AFZ 048 Alice Cooper - Killer
AFZ 0xx Vince Guaraldi - Greatest Hits
AFZ 0xx Lynyrd Skynyrd - Second Helping
AFZ 0xx John Mayall - Blues Breakers with Eric Clapton
AFZ 0xx The Pretenders - The Pretenders


#5 - le super-groupe prog UK



Vous vous rappelez? En pleine ébullition punk et au milieu du naufrage du prog rock de la fin des années '70, on annonçait la venue de ce super-groupe qui devait permettre aux nostalgiques de King Crimson de panser leurs plaies: les deux tiers du fameux power-trio, John Wetton et Bill Bruford, avaient débauché le violoniste-claviériste Eddie Jobson et le guitariste aux inflexions jazzy Alan Holdsworth. La rumeur veut que, après un album éponyme respecté mais peu vendu, Wetton, sentant venir le vent, aurait expulsé les subtils et intransigeants Bruford et Holdworth pour embaucher l'explosif Terry Bozzio à la batterie, ce qui aurait donné le plus commercial Danger Money, prélude à son prochain super-groupe, Asia, dont nous avons gardé personnellement le plus mauvais souvenir.

Toujours est-il que les trois albums officiels de UK (dont le live Night After Night) ont été remasterés et seront disponibles dès le 28 juillet prochain. Et j'ai bien l'intention de redécouvrir le premier. Parce que Bill Bruford, c'est Bill Bruford!

#4 - les titres Blue Note et Impulse sur SACD et
vinyles 45-tours
(Analogue Records)



Superbes rééditions de dizaines de titres des deux vénérables étiquettes de jazz be-bop, hard-bop et post-bop, avec pistes en bonus et Hoffman et/ou Grey aux commandes. Certains titres ont déjà eu plusieurs rééditions audiophiles, dont l'éternel Something Else de Cannonball Adderley. Mais lorsqu'on voit A Love Supreme de John Coltrane, chef d'oeuvre absolu des années '60, apparaître sur cette liste, on brûle d'en avoir une copie (et on regrette un peu d'avoir appris le retrait de Hoffman de cette réédition, probablement pour cause de master original introuvable!). Cliquez ici pour découvrir les 67 titres annoncés qui devraient satisfaire tous les amants de la plus grande période du jazz, les débutants comme les collectionneurs.


D'ici peu, nos trois premières positions!

mercredi 22 juillet 2009

Moins qu'un chien..

Cette photo m'impressionne...
Dans l'immatérialité du monde musical, elle suggère
au contraire une force volcanique et terriblement terrestre,
une colère inextinguible...

Cette photo m'impressionne,
mais moins que le propriétaire de cette magnifique contrebasse

Charles Mingus
dont l'un des chefs d'oeuvre inoubliable a 50 ans cette année
Mingus Ah Hum
remixé et remasteré par l'excellent Mark Wilder
avec en prime l'album Mingus Dynasty
dans une édition sur CD-double Legacy


Mingus,
dont la traduction française de l'autobiographie se nomme
Moins qu'un chien (Beneath The Underdog)

Nous y reviendrons.
En attendant, si vous voyez cet album:
ACHETEZ-LE
et PLONGEZ
dans un jazz opulent de colère, de couleurs
avec l'enthousiasmant Danny Richmond à la batterie.

[et évitez comme la peste l'édition Columbia Jazz Masterpieces (la bordure mauve, triste série), qui est une illustration sonore de l'utilisation style tronçonneuse de la Noise Reduction, et de la raison pour laquelle les producteurs ne doivent pas faire leur propre mastering]


mardi 21 juillet 2009

Nouveau DAVID SYLVIAN en septembre


Le 14 septembre prochain, un des artistes les plus intéressants de la sphère du Art-Rock nous donnera son nouvel album, et promet une oeuvre sans compromis aucun.

Depuis ses débuts, à peine sorti de l'adolescence, de vedette glam-rock au sein du groupe Japan, David Sylvian poursuit un parcours atypique et passionnant... Après quelques albums qui sentaient le mal-de-vivre et la sainte trilogie du rock (sexe, drogue & rock'n'roll), Sylvian, véritable éponge musicale, a fait opérer à son groupe un brusque virage à gauche en même temps que son chant se transformait de manière spectaculaire, descendant de quelques octaves, pour donner à Japan ses lettres de noblesse art-rock avec les albums Tin Drum et Gentlemen Take Polaroids.



C'est le début des années '80 et au milieu de la pléthore de disques synth-rock, Japan intègre les leçons de Bowie (époque Berlin) et Roxy Music, mais aussi de Gary Numan et de Can pour livrer des disques qui n'ont pas pris une ride depuis (au contraire de la presque totalité des groupes de l'époque). Son art est audacieux, tendu, poétique, tourmenté, rythmé, dissonant parfois, à l'image du hit anglais le plus étrange des années '80, l'inquiétant Ghosts.


Mais la vie de rock-star n'intéresse pas Sylvian qui saborde Japan et se lance dans une ambitieuse carrière solo, multipliant les collaborations avec des artistes qu'il aime et qu'il intègre dans son univers sonore qui est à chaque pas plus unique: le trompettiste "ambiant" Jon Hassell et la tête pensante de Can Holger Czukay sont de la partie sur le sombre et hypnotisant Brilliant Trees, son 1er disque; Robert Fripp et Bill Nelson gratifient des couleurs uniques de leurs guitares le double Gone To Earth (dont la moitié des pièces sont des pièces ambiantes instrumentales, à la Bowie des années Berlin);

Mais c'est sur son troisième, Secrets of the Beehive, qu'il trouve l'équilibre parfait entre tous les mondes qui l'habitent. Secrets of the Beehive est un des chefs d'oeuvre de Art-Rock des années '80, aux côtés des grands albums de Talk Talk... un modèle d'équilibre, de raffinement sonore, de recherche poétique et musicale, avec des collaborateurs prestigieux et des pièces magnifiques (écoutez-moi When Poets Dreamed of Angels...) Ryuichi Sakamoto, Mark Isham, David Torn sont de la partie. Ces deux derniers sont de la tournée qui passe par Montréal...

Et au moment où on aurait pu croire que toute tension et toute agression avaient déserté l'art de ce grand bâtisseur de sons, on apprend avec stupéfaction que Japan se reforme (ça ne durera qu'un album: Rain Tree Crow) le temps de se rendre compte que le passé ne se recrée pas si facilement; puis, encore plus percutant, Sylvian rejoint Robert Fripp, dictateur musical notoire et front man de l'art rock le plus tendu qui soit.


The First Day
est le point de rencontre parfait entre la guitare tranchante de Fripp et la voix sensuelle de Sylvian, un mélange de tension, de groove percutant (avec la section rythmique du prochain King Crimson), de guitares saignantes et de compos aériennes. Jamais Fripp n'a eu droit à un tel vocaliste, ce que confirme la tournée suivante, qui résulte dans le percutant Damage. Fripp invite Sylvian à joindre le nouveau King Crimson, mais Sylvian, futé, sait que KC n'a qu'un maître. Fin d'une explosive collaboration.





La suite? Notre caméléon à la voix d'or multiplie les collaborations artistiques flyées, risquées, presque autistiques, tout en offrant de temps en temps à ses fans des albums plus ramassés, plus structurés. Alors qu'on ne l'attend plus paraît en 1999 Dead Bees on a Cake, un disque opulent, riche et dense, où apparaissent, parmi les Sakamoto, Wheeler et autres grandes pointures des disques passés, le maître du techno hindou Talvin Singh et le maître de la gravure sur six-cordes Bill Frissell.

Sylvian ne prend pas une ride. On dirait un peintre, qui cherche inlassablement de nouveaux modes d'expression, de nouvelles couleurs, de nouveaux pigments, qui les mélange avec un style qui est bien le sien, mais dont il n'hésite pas à détruire de temps en temps les signes reconnaissables, comme s'il avait peur d'être piégé par une formule. Un artiste exigeant pour ses fans!



Sylvian déménage tout près d'ici (Vermont), semble prendre une optique de plus en plus spirituelle (et ça, ça nous fait craindre le pire, avouons-le). Il divorce de l'industrie après d'opulentes compilations (Everything and Nothing pour les oeuvres vocales, Camphor pour les oeuvres instrumentales, avec remix, inédits, des mondes immenses à découvrir, redécouvrir). Nouveau groupe: Nine Horses, tout à fait dans la lignée de son travail solo, puis un disque exigeant, déconstruit, angoissant, Blemish, qui témoigne d'un divorce douloureux. Incapable de rendre son angoisse comestible, il demande à des remixers de s'en charger, ce qui donnera The Good Son vs The Only Daughter, The Blemish Remixes, que je n'ai pas eu le plaisir d'entendre encore...

Prochain chapitre donc: 14 septembre prochain avec Manafon. Deux éditions (c'est la mode), un CD en digipack, et un volume CD/DVD présentant un film, Amplified Gesture (on sait que Sylvian est aussi un artiste visuel qui a présenté des expositions de magnifiques Polaroids noir et blanc). On nous annonce une musique sans compromis, et la liste des invités, parmi lesquels le saxophoniste free Evan Parker, suggère un univers déconstruit et pas nécessairement facile d'approche. Aux oreilles aventurières, nous donnons rendez-vous!

Un moment de grâce (Françoise Hardy)

Parfois, les mots sont totalement inutiles.


Décès de J. Gordon Holt

... et avec lui, une des voix tonnantes les moins complaisantes dans le milieu du hifi. Gordon Holt a fondé Stereophile à l'époque...

Il m'avait inspiré une entrée de blogue récemment. Vous pouvez la trouver ici.

mardi 14 juillet 2009

PIXIES et BOWIE


"I never could get over the fact that The Pixies formed, worked and separated without America taking them to its heart or even recognizing their existence for the most part."

David Bowie

Vous ne connaissez pas les Pixies?
VOUS NE CONNAISSEZ PAS LES PIXIES?
Courez chercher ce disque. Version domestique ou version SACD (Mobile Fidelity), c'est un des plus grands disques de rock alternatif de l'histoire. Point-barre.


dimanche 12 juillet 2009

Les pochettes de BLUE NOTE RECORDS

... et, parlant pochettes, aucune étiquette de disques n'a jamais approché Blue Note Records pour la beauté immortelle de ses pochettes de disques, indissociable de sa musique. Le fameux label jazz, qui a tant fait pour le hard-bop et le soul-jazz, a eu l'excellente idée, en 1956, de débaucher un designer graphique du magazine Esquire, Reid Miles. Travaillant de pair avec le photographe Francis Wolff (une des têtes dirigeantes du label), Miles a créé une iconographie visuelle qui redéfinit le cool... Voyez plutôt...

De Fichiers transférés



Ça donne envie de les entendre...

L'art de la pochette perd un grand nom: TOM WILKES






Êtes-vous, comme moi, en amour avec les pochettes de 33-tours?
Si vous traînez dans le coin, il y a des chances.
Petite intro pour dire que cet art perdu a perdu un grand nom le 28 juin dernier.
Tom Wilkes.
Et en guise de coup de chapeau,
quelques-unes de ses oeuvres...
R.I.P.




mercredi 8 juillet 2009

Beatles remasterés = retraite de Dr Ebbett!


Ben dis donc... s'il y avait des suspicieux de la qualité des remasters des Beatles, à paraître le 9 septembre, voici une petite nouvelle qui secoue le monde des Beatles-maniaques et des bootleggers. Le fameux Dr Ebbett, qui s'ess fait une niche dans le monde des audiophiles, en rendant disponible des needledrops très prisés des vinyles des Beatles, permettant entre autres d'entendre les Beatles en mono dans des transferts numériques de grande qualité (bien qu'un peu "bright" à mon goût), a officiellement annoncé sa retraite après avoir entendu des extraits des remasters.

La mission principale du Dr Ebbett Sound System serait maintenant obsolète.

Eh oui, les remasters seraient bons à ce point!

Excellente nouvelle pour l'industrie du disque! Car enfin, n'est-ce pas incroyablement ironique qu'un faussaire ait proposé pendant 15 ans une copie de l'original... meilleure que l'original?

Une copie de la lettre de démission... avec en gras un commentaire de poids...

Dear friends,

I sincerely hope all is well with you and yours.

Indeed, this is an unexpected mass-mailer. Please forgive the unsolicited rambles that follow.

To start, there are many of you who have outstanding orders with me at this time. Some of you have been waiting for a while, and I wish to apologize for that. Please don't worry. Each and every one of these outstanding orders will be tended to this week. You have my word.

I appreciate your patience and understanding.

Second, there has been considerable buzz surrounding the new Beatles remasters, due for release in September. There should be. We have all been waiting for this day, and it is about to arrive - finally! Thanks to a long-time supporter and friend to this project, I have had the opportunity to hear genuine samples of the new remasters due out in two months.

They are good.

Very good.

Those of you who will be buying them - and those of you who have already preordered - will not be disappointed.

In fact, I will venture to guess than many of you will be more than pleasantly surprised at how good they sound.

And with what promises to be outstanding packaging all around, it will be a collector's nirvana.

From the outset of the Dr. Ebbetts Sound Systems project, I swore that once EMI did the right thing and released remasters to be proud of, I would not continue doing what I was doing. After all, the only reason I did this was because Apple/EM /Capitol would not - and because I so very much love the Beatles.

While my love for the band has not changed, everything else has.

EMI/Capitol began their release of the American LPs on compact disc a few years ago, and now EMI has tackled the British catalogue in fullest detail.

It's what we all wanted. As Beatles fans, it's what we've prayed for.

To that end - and with the heaviest of hearts - effective immediately, Dr. Ebbetts Sound Systems will cease operations.

Many of you will recall that the entire purpose of the Dr. Ebbetts project was to make available to the public the best sounding versions of the Beatles' original LP releases - with emphasis on the American and British catalogues. Believe me, it wasn't a hard thing to do considering the substandard quality of the original CD catalogue from 1987 onward.

The fact of the matter is, the Dr. Ebbetts material does not - and will not - sound better than what is coming commercially in September. People I trust agree with me. The remasters sound remarkably well balanced, with solid, punchy bass, smooth mids and not-to-harsh, yet crisp highs. In comparison, many of the Ebbetts masters fall short - weaker bass, dimished mids, and often too-bright highs.

It's a given that the remasters will not please everyone, but they will be good enough to make the Ebbetts catalogue solidly inferior.

The artwork and packaging of the EMI material will prove to make current Dr. Ebbetts releases look like Xerox machine fodder.

It pains me, seeing as I have invested so much time in this thing, but I humbly and officially put this nearly-fourteen year project to bed.

I have outlived my usefulness in this hobby.

I know there are many who will ask why I just don't continue releasing titles that are NOT being put out by Apple/EMI - foreign releases, rare pressings, etc..

My reasons are complicated, but they are what they are. In short, if the Dr. Ebbetts BLUE BOX set is not the definitive sounding version of the original UK stereo LPs, then why issue them at all?

Many will remember the original BEAT CDs of the 1990s that presented the Beatles US LPs sourced from cassettes. I surely do. They became immediately obsolete with the advent of Dr. Ebbetts. No one bought those BEAT CDs anymore when I came along. Why would they? At the time, my material was far superior.

The Ebbetts BLUE BOX series was only issued because Apple/EMI's versions were substantially inferior to anything I - or any number of needledroppers - were putting out. The Ebbetts BLUE BOX set is at THE HEART of the Dr. Ebbetts Sound Systems collection, in my estimation. If that set is now inferior to the commercial release, then it has no business existing. Suffice to say, I would not release the BLUE BOX set today if new remasters were already commercially available.

I would have no need.

And if my CORE SET is inferior, I don't wish to have the rest of the catalogue branded as such either.

Therefore, it is time to put it all on the shelf.

I am requesting that all of you who have LPs with me contact me as soon as possible and let me know which ones are yours so that I might send them back to you. I promise I will get those to you in short order.

So that your return LP requests will not be lost in what promises to be a hectic e-mail shuffle, please put "MY LPs" somewhere in the subject line.

Your generosity, kindness and willingness to share your treasured possessions with me is something I shall never forget.

To each and every one of you who has supported me and befriended me throughout the years, I wish to extend my deepest gratitude. Your loyalty has moved me beyond words. This entire project began as a fanciful hobby many years ago and has mushroomed into something far beyond anything I could have imagined.

From every corner of the entire world, I have been blessed to meet some of the best Beatle people out there. I will never forget you.

But now it is time to make way for the "big boys."

Please be sure to secure your copies of the remasters. I guarantee they will replace your Dr. Ebbetts CDs in your rotations and playlists - as they should. Display them proudly and let people know who the greatest band of all time is.

Remember, quoting my project motto from all those years ago, it is ONLY about the music.

That is why I do what I do today.

Now go put your hard-earned money to good use!

God Bless.
Drew