dimanche 4 janvier 2009

Sur la platine

C'est fou ce que des micro-ajustements peuvent aider. Ce soir, j'ai repositionné mes enceintes en les écartant quelque peu, je me suis assuré de m'asseoir au tiers de la longueur et j'ai ajusté le niveau de mes stands de hp, et bon sang tous les instruments ont gagné en densité.
Puis je me suis assis pour une bonne session d'écoute.

D'abord, un petit chef d'oeuvre méconnu de jazz progressif (?) du Pierre Moerlen's Gong, Time Is The Key. J'ai écouté, comme d'habitude, la 1ère moitié du disque, une suite magique qui fait près de 20 minutes et qui met surtout en vedette vibraphones, xylophones, tymbales, cloches tubulaires, un tourbillon percussifs très colorés avec une basse bien juteuse et une batterie bien ronde pour soutenir le tout. Pierre Moerlen a été percussionniste avec Mike Oldfield par après, et il y a par moments une parenté d'esprit qui s'entend.



J'ai migré vers un truc très spécial. Les plus vieux se rappelleront le Mahavishnu Orchestra de John McLaughlin (guitariste de Miles Davis sur Bitches Brew). Mais cet album moins connu présente entre autres une pièce ahurissante de 14 minutes, Vision is A Naked Sword, qui est inoubliable: appelons ça du jazz-rock symphonique apocalyptique. C'est très chargé, dramatique et enlevant, et outre un solo tout en tension retenue de McLaughlin, il y a aussi un solo déchaîné et ma foi assez formidable du virtuose aujourd'hui pas mal oublié Jean-Luc Ponty (violon électrique!). Il y aussi l'excellent batteur Narada Michael Walden, Michael Tilson Thomas à la direction d'orchestre et un certain George Martin à la production. Beaucoup de talent au kilomètre carré et ça s'entend.



Et pour finir, deux morceaux du Lush Life de Coltrane. Si je ne m'abuse, Coltrane avait été chassé du quintette de Miles Davis à cause de ses problèmes d'héroïne, et il s'était mis à travailler son jeu plus de 20 heures par jour, pour chasser ses démons. Il était en train de trouver sa voix, comme en témoigne un blues en trio appelé Trane's Slow Blues. C'est suivi de Lush Life en quintette, avec un magnifique solo de Donald Byrd à la trompette, qui suit un autre solo magnifique de Red Garland au piano. Et évidemment, Coltrane, en ballade, est insurpassable. Jamais sirupeux, toujours intense. Et en plus, c'est un enregistrmeent mono de Rudy van Gelder. Remasteré par Steve Hoffman, c'est la totale!

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