Nos goûts en la matière peuvent être drôlement influencés par le système de son employé.
Ces derniers temps, je ne cesse de m'émerveiller devant les enregistrements de jazz de la fin des années '50, les enregistrements Rudy van Gelder, les productions Orin Keepnews, Blue Note... même les mono, qui ont plus de verve, de dynamique et de présence que bien des enregistrements récents!

Un aspect du son qui joue beaucoup à mon avis et sur lequel je suis de plus en plus sensible, c'est la reverbération. Une réverbération "naturelle" semble jouer énormément sur l'illusion sonore d'être devant le performer. Des enregistrements des Doors des années '60 sonnent plus "naturels" que des enregistrements de Sting des années '80 (les Doors utilisaient une technique particulière pour l'écho, je ne me rappelle plus trop laquelle). Les enregistrements ECM comme The Ground de Tord Gustavsen, par l'emploi d'un écho naturel, ont une présence que je ne savais pas apprécier avant. Je ne sais pas quelle technique ECM emploie pour les drums, mais par rapport à d'autres labels comme Nonesuch (Mehldau),

Je pensais à cela ce matin en écoutant Wanderlust sur le dernier Björk. Autant j'adore la musique de Björk, autant je trouvais sa voix malencontreusement "écrasée" dans l'espace sonore: je veux bien être pendu si le reverb sur sa voix est naturel. J'ai eu le même feeling en écoutant Feist sur son dernier disque: excellente musique, super-arrangements, brillantes compos, mais les voix, hyper-trafiquées par la prise de son, perdent de leur pouvoir expressif (Kate Bush aussi fait ça, The Red Shoes sonne horriblement pas naturel!)
Ce qui n'est pas le cas sur le dernier Cassandra Wlson où la voix est pleine, sonore, tridimensionnelle, riche. Un plaisir musical ET audiophile.
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