mercredi 4 février 2009

I Came So Far For Beauty


La beauté est un concept universel je crois.

Chaque fois que j'entends ce mot, je pense à la chanson I Came So Far For Beauty de Leonard Cohen. Surtout chanté par Jennifer Warnes. La beauté s'incarne mieux chez la femme. Je vous l'affirme, que vous soyez d'accord ou non. Leonard, qui a donné sa vie à la chasse à la beauté féminine, et qui l'a exprimé si mélancoliquement dans ses chansons, serait sûrement d'accord.

La beauté est bien sût une émotion esthétique dont l'objet varie selon les individus, selon les cultures. Mais c'est une émotion universelle. Comme la peur.

La beauté peut faire peur.

Les femmes vous font-elles parfois peur? Elles ont une beauté effrayante. Surtout lorsqu'elle est très incarnée.

J'écoutais quelque chose de vraiment très beau ce midi. Mais peut-être aussi d'un peu effrayant. La beauté, comme sortilège.

Une heure en apnée, plongé dans l'univers très singulier de Joanna Newsom, une (belle) harpiste, tendance sirène noire qui aurait frayé avec Björk, par oppositon à musicienne angélique tendance Lorenna McKennit.

L'abum Ys.

J'ai peine à exprimer en mots ma fascination pour cet album.

Harpe, voix très très singulière, presque indescriptible, imaginez un croisement Björk et une sorte de féline nasillarde, orchestrations somptueuses de Van Dyke Parks.

Cinq pièces longues, sinueuses, épiques (comme Bob Dylan savait en faire, vers les 65-66, tendance Sarah of the Lowlands, avec une poésie qui déboule, strophe après strophe).

L'enregistrement de la voix et de la harpe ont été confiés à nul autre que Steve Albini (Pixies, Nirvana): laissez-moi vous dire que le son est très réaliste et prenant.

Mixé par Jim O'Rourke de Sonic Youth!

La jeune femme a des relations.

C'est tout à fait exceptionnel... Si vous n'avez pas peur de fouiller dans les marges.
#2 de l'année 2006 sur le site AcclaimedMusic, qui recense les listes de fins d'années de centaines de critiques.

Ys de Joanna Newsom.


Continuons notre plongée dans la beauté. La beauté sonore de la harpe, remplacée par celle du vibraphone. Avez-vous, comme moi, profité des soldes ECM à 7.99 $ chez Archambault à l'automne dernier? Alors peut-être avec-vous acquis ce disque magnifique, le Dreams So Real du Gary Burton Quintet.

La beauté, c'est celle de ce son cristallin, captée avec tellement d'éclat par Martin Wieland que j'en ai les oreilles qui résonnent encore comme si elles étaient de verre... On dit souvent des systèmes sonores qu'ils font (ou pas) de la basse sérieuse. Personnellement, de plus en plus, c'est les hautes qui m'intéressent. Votre système rend-il tout l'éclat de la trompette de Dave Douglas? Donnez-lui un sérieux test drive avec le vibraphone de Gary Burton. Qui est souverain sur tout cet album, avec ici et là les ponctuations pleines de retenue et de feeling de Pat Metheny, encore tout jeune, et de son mentor Mick Goodrich. Le tout sur les mélodies délicates, au blues subtil et mélanco, des compositions de Carla Bley (une femme, encore!), qui s'accordent merveilleusement à cet instrument. Il y a trois pièces sur cet album qui se qualifient comme des choses de toute beauté: Dreams So Real, Jesus Maria (vibraphone seulement) et Vox Humana.

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