dimanche 4 octobre 2009

Votre album le plus décevant?

Ben tiens, on parle toujours de nos albums préférés, mais qu'en est-il des albums qui vous ont le plus déçu? Qui vous ont sevré d'un artiste avec lequel vous ressentiez encore, quelques mois avant, une connexion particulière, voire un lien psychotronique?

Les carrières sont de plus en plus météoriques, mais je me rappelle une époque où chaque nouvel album de nos artistes favoris déclenchait une sorte d'obsession. Et je me rappelle très bien mes plus grandes déceptions. Les voici...

Styx - Cornerstone (1979)
Styx, je l'avoue sans honte, m'a initié au rock anglo-saxon. Ce fut mon premier show d'aréna. Je savourais chaque album (au rythme d'un par année) en me régalant des constructions baroques et un peu prétentieuses de Dennis De Young et du folk-rock électrique de Tommy Shaw, et en tapant du pied sur les rock carrés, prévisibles et virils de James Young. Je n'ai jamais pu digérer le déjeuner que je prenais le jour où Babe, l'ode de De Young à sa femme, a résonné pour la première fois à la radio. Styx, pop? C'était, pour moi, la fin du monde.


Queen - Jazz (1978)
Après News Of The World et son rock anthémique FM parfait, mélodique, puissant, qui nous donnait envie de chanter la nuit (Spread Your Wings, We Are The Champions, We Will Rock You) en courant dans la ville, Jazz et son rock syncopé, hachuré et son humour étrange (Fat Bottomed Girls) manquait singulièrement d'engagement. Et ce n'est pas le fameux poster de cyclistes nues (qu'on m'a piqué d'ailleurs!) qui allait compenser.

Genesis - And Then There Were Three (1978)
Oh, Steve Hackett, où es-tu?

Steve Hackett - Cured (1981)
Oh, je vois...

Kate Bush - The Red Shoes (1993)
Seul faux-pas d'une carrière remarquable. Kate, complètement déboussolée après une rupture, compose quelques pièces d'une vulnérabilité troublante (You're The One), mais pour le reste multiplie les collaborations ratées (Prince???)

Robert Charlebois - Swing Charlebois Swing (1977)
Il nous avait bien averti, dans un spécial télévisé aux Beaux dimanches qui m'avait laissé dévasté: le rock, pour lui, c'était fini. Mais devait-il se transformer en chanteur quétaine fini? Garou, Garou, pourquoi m'as-tu fait ça?

David Bowie - Let's Dance (1983)
Après le très riche  Scary Monsters qui, après son escale berlinoise, le sacrait fer de lance du art-rock eighties (et vedette de MTV), le passage de la guitare tranchante de Robert Fripp au funk de Nile Rodgers m'a profondément déprimé. Vu dans le contexte plus large de la popularité trépidante de Duran Duran, de Robert Palmer et de Power Station, on peut reconnaître à Bowie son flair légendaire... mais au niveau compos, cet album un peu trop mince n'est que le premier d'une longue série de chutes d'inspiration.

J'avoue qu'il en faudrait beaucoup aujourd'hui pour qu'un mauvais album vienne troubler mon sommeil... L'époque a changé, moi aussi. Bien que, si Radiohead sortait une merde... peut-être...

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