Ah la voix de Sassy... cette cascade chocolatée, ce flot d'harmoniques chaudes qui se déploie dans l'écrin enneigé du piano agile, dansant, de Jimmy Jones. Et puis les solos de Clifford Brown, si expressifs, et pourtant tout en retenue (écoute-le sur Jim), et l'élégance de Paul Quinichette, au ténor, qui devait rendre The Prez fier, lui qui avait si bien dialogué avec Lady Day à une autre époque.
Ce disque est un must Sephirot ! J'imagine comment ce devait être chaud de se lover dans les bras d'une fille en 1954 avec la voix de Sarah qui faisait couler du miel brûlant sur les corps. Sûr, Ella avait une luminosité irrésistible dans sa voix, Helen avait la nonchalance racée et Dinah la dégaine de celle qui vous perce avec son talon aiguille. Et Lady Day, c'était Lady Day, même dans le tordeur stupéfié de sa fin de vie. Mais Sarah chantant Lullaby of Birdland, c'est indescriptiblement nourrissant pour l'âme.
Disque mono, excellemment enregistré d'ailleurs.
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