lundi 28 septembre 2009

David Sylvian - art autistique

 


Si vous êtes un habitué de ce blogue, vous connaissez la grande admiration que je porte pour l'art de David Sylvian. Et si vous connaissez bien David Sylvian, vous savez que son travail peut parfois descendre dans les tréfonds de l'âme humaine... qu'il peut parfois s'approcher d'une forme d'autisme artistique où tous nos repères s'évaporent...
Alors, à quelle catégorie appartient le tout frais Manafon ?
S'agit-il d'une suite aux éblouissants albums de art-rock léché qui ont fait la popularité de l'ex-leader de Japan (Secrets of the Beehive, Nine Horses) et qui doivent rendre jaloux Bryan Ferry?
Ou s'agit-il... d'autre chose?
La réponse est B.
Atonal, élusif, minimaliste. À la limite de l'abstraction totale. Randonnée dans un paysage desséché de sons, où la voix grave et riche de Sylvian nous retient, d'un fil ténu. Très ténu, le fil.
Par petites touches impressionnistes (un solo de saxo ici, quelques notes de piano qui tombent), on suit notre guide dans sa randonnée nocturne. En se disant que ses collaborations des années '80 avec Holger Czukay étaient presque du Top 40, en comparaison.
Inécoutable? Non...
Mais défintivement un challenge...
La pièce "Emily Dickinson" est certainement la plus satisfaisante à l'esprit simple que je suis...
Pour ceux qui ont 'équipement, une version multi-canaux existe...

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