mardi 5 janvier 2010

The Road au son de Lizard


C'est peut-être la mort prématurée de Lhasa de Sela, la Lhorona, notre Pleureuse, au tout premier jour de l'année, fauchée par une saloperie de maladie qui a le bras long et les doigts crochus;

C'est peut-être ce mélange d'érotisme, d'amour désespéré des femmes et de la mauvaise conscience masculine qui émanent du dernier opus du très particulier cinéaste espagnol Julio Medem, Chaotic Ana (et dans lequel une jeune femme, très belle, élevée par son père dans une caverne aux mystérieuses portes, porte en elle deux mille ans de femmes mortes tragiquement dans un monde machiste violent);

C'est peut-être la dissonance cauchemardesque de Cirkus qui ouvre l'excellent remix de Lizard, un autre cauchemar éveillé du très sombre Robert Fripp et de son véhicule privilégié, King Crimson (lequel enterrait de belle façon sa courte mais productive période prog symphonique en 1970), musique masculine âpre, violente et sombre (bravo à Steve Wilson pour un remix stéréo très réussi);

C'est sans aucun doute la vision post-apocalyptique de Corman McCarthy dont le The Road hante mes nuits ces jours-ci; un monde désert, stérile, sombre, plein de cendres, un monde dont la féminité a été aspirée dans une catastrophe dont nous ne savons que les effets.

En tout les cas, 'peut pas dormir... rude début d'année 2010...

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